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En cas d’attaque zombie?

Petit retour vers le passé avec un article qui date du 22/12/2012. Ouais, ça ressemble à une recherche de fond de tiroirs mais figurez-vous que je l’aime bien.

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Trêve de larmoiement sur le passé revenons sur le sujet avec la problématique du jour : Que faire lors d’une attaque zombie?

                Déjà, soyons honnêtes, « zombies »… rien ne vous choque ? « Zombies » ? Mais pourquoi « e » ? Personne n’est épargné, homme, femme, enfant, vieux, jeune et on nous colle un « e »…

C’était la petite minute féministe slash inutile slash énervante.

Au cours de mes nombreux cauchemars, je me retrouve toujours nez-à-nez avec un individu qui nourrit une affection particulière pour l’hémoglobine. En général, il distribue quelques coups de haches ou autre objet contondants à tout ce qui bouge selon un sens de la justice qui lui est bien particulier. Ni une, ni deux, mon esprit vif et implacable soupçonne cet énergumène d’être le suspect numéro 1 quand la vingtième tête vole au-dessus de moi et qu’il est toujours dans les parages une hache, rasoir, épée ou couteau à la main. Car, oui, parfois le malade mentale sanguinaire sait rester simple, ce qui n’enlève rien à son efficacité, notez-le bien.

Mais cette nuit, je me suis faite attaquée par une horde de zombies. Fait d’autant plus étonnant que ces créatures m’ont toujours inspiré la plus manifeste des indifférences. C’est vrai quoi, ils sont lents, moches, ils puent, ponctuent chacune de leurs phrases par un « aaaarrrrggghhh » très distingué, ce qui m’amène à mon dernier argument : ils sont aussi stupides qu’un gant de toilette. Dans le genre, monstres ultras flippants, on a fait mieux quand même. Je ne m’y intéresse d’autant moins que l’engouement des foules pour le zombie ne cesse de croître depuis le massacre de l’image des vampires ou plus connu sous le nom de « Saga Twilglith ». Tous les podcasteurs que je suis ont déjà traité le sujet, sans parler de la littérature de science-fiction ni même de l’industrie du cinéma et des séries. Je dois l’avouer, mise à part les vidéos internet et une nouvelle, complètement naze d’un certain… (merde je m’en souviens même plus), je n’ai aucune connaissance hollywoodienne du phénomène zombie. C’est donc seulement armé d’un gun ridicule que je me suis mesurée à ces adversaires mous et bêtes. Ce fut d’ailleurs un tel succès que j’ai juste eu le temps de m’enfuir par une fenêtre avant de me réveiller et depuis, j’y réfléchis intensément. Perte de temps inutile ? Chacun est juge, mais ce n’est pas tout à fait faux, considérant l’incontestable improbabilité que les zombies existent et décident d’un commun accord de gouter à nos petits bourrelets juteux. Mais ce débat fera l’objet d’un prochain article qui, je le sens, sera si objectif que ça en deviendra répugnant. Répugnant, voilà un adjectif qui convient parfaitement à cette sorte de morts-vivants. Bien que, soyons honnêtes, un mort-vivant à la base possède une appétence certaine à la dégueulanceté, oui j’invente des mots, je vous croyais habitués depuis le temps.

Ce matin donc, à mon réveil, j’abreuvais mon cher et tendre de détails incroyablement réalistes de sang vert giclant un peu partout, de balle entre les deux yeux, moi vidant mon chargeur inutilement sur un zombie puis en désespoir de cause, criant « pan ! pan ! » avec mon pistolet vide en direction de mes agresseurs. Oui, moi aussi à ce moment du rêve, j’ai lâché un petit « WTF ? ». Une attaque de zombies gluants à 8h00 du matin, ça calme. C’est ce qui m’a permis de réfléchir à « comment réagir pendant un raz-de-marée zombéique, zombéien, zombique » ? Mettons zombéien, nous utilisons la langue de Voltaire, que diable !

L’étape 1 : Trouver un refuge.

D’aucun dirait de se réfugier dans un supermarché. Personnellement, je trouve ça débile. Quand j’ai posé la question : « pourquoi un supermarché ? », on m’a répondu : Bin pour la bouffe, tiens. Pas bête, mais si c’est pour se farcir les côtes de porc crues et des pâtes pas cuites, autant rester chez moi, au moins j’ai un accès internet. Si je devais choisir un endroit où me planquer, j’irais sans aucune hésitation à la base militaire la mieux équipée ou à défaut, la plus proche. Comment ça on ne me laissera pas entrer ? Et ton supermarché à la con, tu crois qu’il sera aussi disponible et facile d’accès qu’une geisha lubrique peut-être ? De toute façon, il y a plus de chance que l’armée soit en déplacement pour contrer les zombies que retranchée au rayon surgelés comme une lopette. D’ailleurs, c’est un très mauvais calcul si on y réfléchit. Aller se cacher dans un endroit où on stock les condiments en masse pour échapper à quelqu’un qui veut vous manger, c’est aussi logique qu’un kébab qui se croit en sécurité à côté des pommes de terre frites. S’il espère distraire l’adversaire avec des féculents, c’est une grossière erreur. Autant entonner le refrain si connu du champignon : « Mangez-moi ! Mangez-moi ! Mangez-mouahaa ! »

Dans une base militaire, vous n’aurez pas ce problème. Vous ne pouvez pas donner l’eau à la bouche si vous êtes à côté d’une plâtrée de choux trop cuite, surtout que ça imprègne. Mais c’est vrai que pour votre subsistance personnelle, c’est peut-être un peu trop. Concernant la nourriture, étant une fille j’ai un avantage non négligeable sur l’agent masculin : je suis pratiquement constamment au régime. Donc, les repas de l’armée, moi, ça me fait doucement rigoler. La question du manger étant donc réglée, cela nous amènes à l’étape suivante.

L’étape 2 : L’équipement.

Oubliez le kevlar et autres protection par balles, rappelez-vous qu’une armée de dentiers est à vos trousses. Finalement, c’est comme la rage, il faut éviter le contact salive-sang. En tant qu’ancienne étudiante en histoire, une idée m’est apparue, la cotte de mailles. Si comme moi, vous êtes de fervents médiévistes, vous aurez vous aussi votre cotte de mailles planquée au fond de votre armoire et que vous faites passer pour votre déguisement d’halloween. Sinon, bin… on vous avait bien dit que les geeks seraient les seuls survivants en cas d’attaque de zombies. Non, pas l’armure entière, seulement la cotte de mailles. De une, c’est plus discret pour les déplacements silencieux et de deux vous serez quand même moins encombrés. On n’est pas des bêtes. Être à l’aise, c’est la clé du happy end pour l’épisode de la poursuite désespérée. Concernant le reste du corps, j’opterais pour des bracelets de forces en cuir qui seront du plus bel effet après quelques petites giclées de chairs faisandées. Alors oui, c’est vrai, le cuir c’est assez salissant, ça s’entretient et ça se nourrit. Mais la graisse de mort-vivant est aussi bien qu’une autre ! N’allez pas croire tout ce que les ennemis des bébés phoques peuvent nous dire. Bon, après est-ce que ça vaut bien la peine de risquer sa peau en récoltant de la graisse de zombies, juste pour avoir la classe ? J’aurais tendance à penser que oui, mais en même temps, je fais des blagues sur les kebabs alors est-ce que tout ça est bien raisonnable ?

L’étape 3 : L’armement.

De l’avis général, le point faible du zombie, c’est la tête. Vous avez donc toutes vos chances à « Question pour un champion » pour gagner ce fameux dictionnaire qui s’avèrera très pratique pour écraser la tronche du perdant. Ce ne serait pas mon premier choix, un dictionnaire c’est lourd. Déjà que vous êtes attifés comme un as de pique, si vous rajoutez un gros bouquin à la panoplie, vous ressemblerez plus à ces illuminés bizarres qui s’époumonent « La fiinnn du moonnnde !! ». De mon point de vue, rien de mieux que de détacher la tête du corps, dans le doute, hein ? C’est là qu’arrive la seconde option : la hache, ou l’épée, ou même la faux tiens. L’important étant de toujours garder une distance de sécurité entre vous et le zombie, il faut une arme assez longue. Ainsi donc, vous vous souviendrez des conseils avisés de la reine de cœur qui vous surinait les oreilles avec ses « coupez-lui la tête ! », haaaaa, c’était donc pour ça… Mais pour la distance de sécurité, et comme vous vous êtes réfugiés dans une base militaire, l’arme à feu ne connait aucun égal. A ce moment-là, choisissez plutôt des munitions à tête creuse, là vous êtes sûrs de faire un gros trou dans la tête du zombie. Oubliez les snipers, là on fait dans le bourrin et le sale. J’avais aussi pensé à disperser des gaz toxiques dans l’atmosphère, histoire de faire tomber des pluies acides, mais bon, il parait que ça bousillerait l’écosystème, un truc comme ça. C’est vrai qu’en cas d’attaque de zombies, quoi de mieux que d’écouter les principes à la con des hippies ?

L’étape 4 : La survie à moyen terme.

Bon, récapitulons, vous avez évité le piège de vous planquer à côté de la sauce barbecue, vous êtes l’heureux propriétaire de toute une collection d’armes digne de Schwarzenegger, votre armure en jette et maintenant ? Les personnes que j’ai interrogées, parce que oui parfois votre opinion est importante, m’ont toutes dit : « Bah, moi je monte une équipe et j’essaye de trouver d’où vient le cœur de l’épidémie pour mettre fin à tout ça. ». Grave erreur ! Si vous voulez jouer les héros pendant une attaque de zombies, vous serez le premier à crever avec autant de classe qu’une nouille trop cuite. Le mieux que vous puissiez espérer, c’est la survie à moyen terme, donc, organisons-nous en conséquence. D’abord… C’est quoi cette réaction aussi stupide que prévisible de trouver des gens pour en faire une équipe ? Vous êtes dingues ? Il ne faut pas se leurrer, les mecs qui servent vraiment à quelque chose dans ce genre de situation, c’est uniquement dans les films. Je ne vais pas me trimbaler une bande de tocards qui vont me ralentir, augmenter le risque d’attirer les zombies et carrément dépasser mon seuil de tolérance aux nazbroques. Faire confiance aux autres ? Ouai, ça se défend, mais franchement je passe mon tour. Dites-vous bien que le nombre de chiants dans votre « équipe » est égal au nombre de zombies potentiels. J’imagine que vous ne comptiez pas faire passer un examen rectal à chaque membre de votre petite compagnie ? Non ? Bin vous êtes morts. On ne devient pas zombie en quelques instants, ça prend plusieurs jours voir quelques semaines, d’ici là c’est la merde. Non c’est vrai, parce qu’en général, c’est la petite fille tellement innocente à laquelle vous vous étiez attachée, ou la bonnasse que vous comptiez vous taper (ou pire : c’était déjà fait), ou encore le père que vous n’aviez jamais eu. Bonjour l’ambiance. Tatata, ne niez pas. En plus, j’imagine que vous prévoyiez pour sauver le monde, de rester sur terre, en ville de préférence. Bande de sacripants, je vous ferais coucou du large, sur mon cargo rempli d’armes, avec ma radio en fond sonore. Oui, c’est bien connu que les zombies ne nagent pas. Je reste tranquille à bouffer du poisson (bin oui, je suis une fille, le poisson n’est pas mortel pour moi) et en restant à l’écoute de toutes les nouvelles du monde. Et si je venais à avoir envie d’un petit bout de barbaque, je contact par radio des nazes qui auraient survécus par miracle dans ce supermarché et je leur échange des armes par kilo de bidoche. Pour la bière, c’est plus cher. Et puis dès qu’un message de supplication d’un gouvernement lambda m’arrive aux oreilles, là, je reviens à terre, je suis insérée dans une équipe formée au préalable. Après, qu’on arrive à trouver la cause de l’épidémie, je m’en balance, je suis avec des pros et c’est moi qui ais les guns. Je me la jouerais Riddick, en vrai anti-héros, mais héro quand même. Plus que vous en tout cas, puisque je râlerais à cause de ces foutues tâches de cervelles qui ont salie mes chaussures quand j’aurais marché sur le reste de votre tête explosée par je ne sais quel membre de votre équipe.

 

J'écris des livres, je crée des jeux, je dessine Poussin-chat et surtout... Je vous aime :)

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